Cinquante ans après avoir enregistré la Symphonie n° 1 de Tchaïkovski, Michael Tilson Thomas offre ici la dernière symphonie du compositeur russe, Pathétique, exemplaire de la période romantique. Le chef et l’orchestre de San Francisco qu’il dirige depuis 1995 mettent à profit des années de réflexion pour restituer la délicatesse, la vulnérabilité, autant que la puissance dramatique de cette œuvre testamentaire. Du deuxième mouvement, parfois décrit comme « un sourire entre les larmes » à l’Adagio lamentoso final, la direction est aussi sensible qu’élégante.