Abbey Road (Super Deluxe Edition) [2019 Remix & Remaster]

Abbey Road (Super Deluxe Edition) [2019 Remix & Remaster]

"« Abbey Road est la porte d’entrée idéale dans l’univers des Beatles », explique le producteur Giles Martin à Apple Music. « Parmi tous leurs albums, c’est celui dont le son est resté le plus contemporain. On ne pourrait pas deviner qu’il a été enregistré dans les années 60. » Giles, le fils du producteur original des Fab Fours, feu George Martin, est en effet le premier concerné par la genèse de l’album et le rendu final. À l’instar du travail qu’il a accompli pour les rééditions marquant le 50e anniversaire de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band en 2017 et du White Album en 2018, il s’est attelé à reconstruire leur onzième et avant-dernier album morceau par morceau. Au passage, il a déterré un trésor de démos et de pistes inédites — dont une réunion de crise suite à une plainte des voisins d’Abbey Road, gênés par le volume sonore de l’enregistrement de « I Want You [She's So Heavy] ». Ce projet ne s'adresse pas uniquement fans inconditionnels des Beatles : il s’agit aussi de repenser l’album pour le public d’aujourd’hui, tout en adaptant la qualité sonore aux standards actuels. « L’idée, avec ce nouveau mix, c’est que si on écoute une playlist ou une station radio sur Apple Music, on peut avoir les Beatles à côté d’Ed Sheeran. J’aimerais voir si on peut créer une écoute active chez des gens qui ne font pas vraiment attention au mix, comme des audiophiles, mais qui s’intéressent aux chansons. Je voudrais voir de jeunes générations ou des gens qui sont passés à côté des Beatles se mettre à les écouter. Pour beaucoup de monde, toute la musique populaire actuelle part de là. » Devant la profusion de titres, il a fallu faire un choix. Martin s’est donc attardé sur ceux qui illustrent le mieux ces derniers instants avec le groupe au complet et qui mettent le plus en avant cette nouvelle version. Come Together « C’était l’une des plus dures à mixer. Pourquoi ? Parce qu’elle est extrêmement simple, il n’y a presque pas de fioritures. C’est juste le groupe qui joue live et c’est un de leurs meilleurs concerts. C’est le titre où Ringo et Paul m’ont dit : “On a été très bons ce jour-là.” On voit qu’ils ont mis au point un jeu très sophistiqué et qu’ils sont devenus capables de prendre un morceau blues classique et de le mettre complètement à l’envers. Généralement, quand on mixe des titres des Beatles, le premier truc qu’on fait, c’est de mettre la piste batterie au milieu. Mais ça n’a pas du tout marché avec “Come Together”. Alors on a pris toutes les frappes et on les a isolées pour les déplacer en panoramique. Ça va de droite à gauche, ou de la droite au centre. Sur l’original, elles ne bougent pas. » Here Comes the Sun « C’est la chanson la plus streamée des Beatles, celle que les gens écoutent le plus. Comme elle est acoustique, elle fait légèrement plus actuelle. Le nouveau mix d’Abbey Road met surtout en avant l’immense qualité de leurs chœurs. » I Want You (She’s So Heavy) [Trident Recording Session & Reduction Mix] « Il y a tellement de littérature sur ces enregistrements ! On sait exactement quels micros ils ont utilisé, ce que faisait mon père, qui portait quel pantalon, etc. Mais ce qui me botte le plus, c’est juste d’entendre un gars qui parle tranquillement en studio alors qu’il est en train de créer un chef-d’œuvre qui va marquer les 50 prochaines années au moins. Ce qui est génial, c’est de voir à quel point ils ont de la considération pour le monde extérieur : “OK, on fait encore deux prises à fond et on arrête.” Et là, celui qui parle, c’est John Lennon, qui est le plus sanguin des Beatles. Ce sont des enregistrements magnifiques faits par des êtres humains, et c’est ce qui fait toute leur beauté. Ce n’est pas fait par des machines. Cette humanité, c’est ce que je recherche dans ces démos : retrouver ces moments de création où on sent qu’il se passe un truc. C’est ce qui fait qu’on aime autant ces albums. » Something (Studio Demo) « Certaines démos sont un peu étranges. George, il faut savoir qu’il y avait quelque chose de fragile, de vulnérable dans tout ce qu’il faisait. Mon père dirait qu’il n’a pas su prêter assez attention à George. Il méritait qu’on s’intéresse plus à lui et il le savait. Mais c’était un artisan de l’ombre. On le laissait fignoler son œuvre dans son coin et travailler sa musique avec une précision chirurgicale. Ça, on le ressent vraiment sur les démos. » The End « Comme l’original est en mono, on a mis l’orchestre en playback au studio pour créer une version stéréo. À la fin, il y a des solos de guitare très reconnaissables de Paul, John et George qui jouent tous sur la même piste. On les a séparés pour les mettre respectivement à gauche, au centre et à droite, ce qui était probablement leur place en studio pendant l’enregistrement. Encore une fois, on en revient toujours à ça : ce qu’on essaie de faire, c’est de se rapprocher au maximum de la performance live. C’est ce qu’il faut retenir sur Abbey Road : c’est un live, d’abord et avant tout. Ils s’adoraient, et ça s’entend aujourd’hui. »"

Disque 1

Disque 2

Disque 3

Autres versions

Clips vidéo

Choisissez un pays ou une région

Afrique, Moyen‑Orient et Inde

Asie‑Pacifique

Europe

Amérique latine et Caraïbes

États‑Unis et Canada