PARANOÏA, ANGELS, TRUE LOVE

PARANOÏA, ANGELS, TRUE LOVE

« We have to be friends », la première chanson écrite pour PARANOÏA, ANGELS, TRUE LOVE, a eu un impact considérable sur son auteur. « Je me suis dit : “Qu’est-ce que cet album va bien pouvoir être ? Ça va être le moment de mon éveil” », explique Chris à Proud Radio — sur Apple Music. « La chanson semblait tout savoir de quelque chose et m’exhortait enfin à cesser d’être aveugle, ou un truc du genre. J’ai donc commencé à prendre la musique encore plus au sérieux et de manière plus spirituelle. » Avant même ce morceau, le musicien alt-pop français avait commencé à se tourner vers la spiritualité et la prière suite au décès de sa mère en 2019 — un deuil qui avait déjà largement marqué Redcar les adorables étoiles (prologue), sorti en 2022. Mais en l’intégrant à sa musique, il a pu explorer des endroits plus profonds que jamais. « Ce voyage musical a été très intense parce que je voulais me consacrer à moi-même et je suis allé dans des zones extrêmes qui m’ont changé à jamais », ajoute Chris. « Un éveil n’est que le début d’un voyage spirituel, donc je ne dirais pas que j’y suis arrivé, ce serait arrogant. Mais c’est clairement le début d’une nouvelle voie vers la spiritualité à travers la musique. » Après Redcar, un véritable album-concept dans le style d’un opéra, ce nouvel opus prend la forme d’une épopée en trois parties de près de deux heures, ancrée dans (et dont le nom fait référence à) la pièce de théâtre de Tony Kushner Angels in America: A Gay Fantasia on National Themes, qui explore l’avènement du SIDA dans l’Amérique des années 1980. Il confirme, en outre, qu’on entre dans l’ère la plus ambitieuse de Christine and the Queens. Les titres qui le composent sont en effet plus exigeants pour l’auditeur et l’auditrice que la pop habile qui a rendu Christine and the Queens célèbre, mais la satisfaction qu'ils procurent est à la hauteur du niveau d’attention qu’on leur prête, avec leurs élans de synthés qui révèlent quelque chose de nouveau à chaque écoute. Ici, Chris (qui a collaboré avec des artistes comme le grand producteur MIKE DEAN et 070 Shake) puise dans le trip-hop (avec « Tears can be so soft » qui sample Marvin Gaye), la musique classique (le sublime « Full of life », qui superpose la voix pleine de reverb de Chris au Canon de Pachelbel), les années 80 (avec le traitement de la batterie sur « We have to be friends ») et les ballades envoûtantes et atmosphériques qui ont fait sa réputation (« To be honest »). Oh, et quid de la narratrice de l’album ? Madonna. Je me suis dit : « Ce serait génial que Madonna soit un personnage de théâtre », raconte Chris. « Je lui ai présenté les choses rapidement, de manière assez intense : “J’ai besoin que tu sois la voix de tout : peut-être de ma mère, peut-être du Queen Mary, peut-être d’un ordinateur, peut-être de tout.” Et elle m’a répondu : “J’adore, je vais le faire.” » Chris a donné un nom à cette narratrice : Big Eye. « Toute cette histoire était incroyable, ce qui est génial », dit-il. « L’album en tant que tel s’est fait en moins d’un mois. J’écrivais une nouvelle chanson chaque jour. C’était assez cohérent et c’était un vrai voyage hors du commun. Et alors que je chantais le morceau, le personnage apparaissait à travers les paroles. Je me disais : “Oh, voilà un personnage.” Big Eye est le nom que je lui ai donné parce que c’est une voix d’ange très inclusive, un peu inquiétante, qui pourrait être dystopique. » Pour Chris, cet album a été comme un enseignement et une guérison, voire un « chaman ». « J’ai découvert beaucoup plus de choses sur moi-même et j’ai redécouvert pourquoi j’aimais tant la musique », dit-il. « Et j’adore ce grand voyage lumineux vers la guérison. » Il a aussi ouvert son cœur : « Cet album est pour moi un message d’amour. Il vient de moi, mais aussi de l’invisible. Honnêtement, je me suis senti un peu porté par une force supérieure. Même dans cette collaboration dont j’ai pu bénéficier, dans ce périple, il était question d’amitié, de la quête d’un sens dans la douleur aussi. Ça m’a ouvert le cœur. »

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