Après avoir forgé le heavy metal avec ses deux premiers albums, Black Sabbath expérimente à nouveau avec ce troisième opus en 1971. Ils développent un son plus ample, plus lourd et creusent ainsi de nouveaux sillons, établissant les bases du doom metal comme du stoner rock. Cet arsenal de riffs épais s’accompagne d’une intensification de la section rythmique, manifeste dans le galopant « Children of the Grave ». Ces huit titres à la puissance tectonique sont auréolés d’un Ozzy Osbourne au sommet de sa sorcellerie, dont les textes incantatoires abordent sans retenue guerre ou religion.