K3

K3

« Au départ, je voulais faire un projet dédié à SEGA », a expliqué le rappeur torontois KILLY à Apple Music en parlant de son regretté ami et collaborateur au sein du collectif Secret Sound Club. « J’avais envie de prendre mon temps parce que le sujet et cette personne-là le méritent. » Au final, si K3 n’est pas l’album qu’il envisageait initialement, il est habité par la même essence. Le troisième volume de sa série « Killamonjaro » met SEGA en vedette de manière posthume sur « LOOK AT WHAT WE STARTED », en plus d’aborder la peine que sa mort a causée sur « Mind ». K3 nous offre de nouvelles chansons et des inédites enregistrées au fil du temps, et vaut amplement l’attente depuis Crazy Life of Sin (2022). « Les artistes ont toute la vie pour pondre leur premier projet », a dit KILLY. « J’essaie toujours de retrouver le feeling que ça me donne du point de vue de la création ou de l’inspiration. » Découvrez K3, pièce par pièce, à travers la vision et les mots de son créateur. LOOK AT WHAT WE STARTED « SEGA et moi, on était des enfants quand on a commencé notre périple pour essayer de réaliser notre rêve dans le monde de la musique. Maintenant, c’est ma vie, mon travail. Depuis qu’il est mort, j’ai l’impression qu’il me manque une moitié. C’était mon meilleur ami, une immense partie de ma vie. C’est pour toutes ces raisons que je trouvais que cette pièce-là devait ouvrir l’album. » Same Energy « Je travaillais sur un album en collaboration avec Boi-1da, mais c’est en suspens, alors j’ai décidé de sortir celle-là maintenant. En gros, la chanson parle de ne pas perdre cette énergie, ce “hustle”, cette détermination et ce sérieux. Je dis qu’il ne faut pas lâcher et vivre selon ses principes peu importe les changements dans son quotidien, ses finances ou quoi que ce soit d’autre. Je sais pas pour les autres artistes, mais moi, je carbure beaucoup à la peine, aux expériences de vie, aux traumatismes et à plein de choses négatives qu’on vit, ou que je vis en tout cas. “Same Energy” parle beaucoup de tout ça. » Top Down « Je me sentais vraiment bien quand j’ai écrit celle-là. Je l’ai enregistrée à Toronto. On a vu plein de nos artistes préférés mourir ou être blessés dans leur propre ville. Ça se passe toujours là d’où ils viennent. Bref, sur ce morceau, je me pète les bretelles en racontant comment je fais tout ce que je fais en étant à l’aise de me promener avec le toit de ma décapotable baissé. » Cut Em Off « Là, j’essayais vraiment de flotter au-dessus du beat. Je parle des gens qui m’ont fait du tort dans le passé. Au départ, la pièce était plus longue, elle avait trois couplets, mais j’ai coupé ça à un seul simplement parce que j’y allais déjà à fond. Je pense qu’elle est mieux comme ça. Quand j’enregistre, je trouve la cadence, le flow, même si c’est juste en fredonnant. Mais c’est clair que sur “Cut Em Off”, je punche fort. Tout commence toujours par des flows marmonnés où je dis n’importe quoi. Une fois que j’ai mis le doigt dessus, j’ai juste à y coller les bons mots. » Addicting « Celle-là remonte à 2020 et peut-être même 2019. Je dirais que c’est une description sonore des hauts et des bas de la vie d’artiste quand t’as du succès. Je parle surtout du gros train de vie et de comment c’est facile de tomber dans toutes sortes de pièges. On y prend goût rapidement. En même temps, c’était tout nouveau pour moi comme expérience à l’époque. Les gens qui vont l’écouter se rendront pas compte qu’elle date d’il y a quelques années. Tout le monde va pouvoir se reconnaître d’une manière ou d’une autre dans ce que je raconte. » No Saving « “No Saving” ressemble à “Addicting” et je les ai enregistrées à peu près à la même époque. Elles ont le même thème. Je raconte à quel point je suis allé à fond dans le style de vie dont je parle sur “Addicting” et comment j’essaie de garder toute ma tête en naviguant dans ma vie d’artiste qui commence à avoir du succès. » Mind « Ça, c’est la première chanson que j’ai enregistrée après la mort de SEGA. Dès le départ, j’explique comment je suis incapable de célébrer mon succès parce que c’est pas pareil sans lui, et je me sens encore comme ça aujourd’hui. Chaque réussite, chaque bon moment qui découle de cette musique et de ce périple est toujours accompagné d’une pensée pour mon ami. Si on n’avait pas vécu tout ce qu’on a vécu ensemble à trimer dur, rien de tout ça existerait. Je sais que ça va m’habiter pendant très longtemps. »

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