Imperfect Circle

Imperfect Circle

Il y a des groupes pour qui le 25e anniversaire d’un album charnière est l’occasion de poser un regard sur le passé, mais ce n’est pas le cas de Hootie & The Blowfish. Sur ce premier album en 14 ans, le chanteur devenu vedette country Darius Rucker, le guitariste Mark Bryan, le bassiste Dean Felber et le batteur Jim Sonefeld sont très conscients du fait qu’ils ont choisi de redonner vie à leur formation pop rock à saveur roots dans un paysage musical totalement différent de son époque d’origine. Plutôt que de revisiter l’espace qu’ils occupaient il y a 25 ans avec la parution de leur immense succès Cracked Rear View en 1994, ce qui serait une « suranalyse » selon Sonefeld, ils ont simplement uni leurs forces respectives sur Imperfect Circle. « On n’est pas entrés en studio en se disant qu’on allait enregistrer un album country, relate Rucker. Tout ce qu’on voulait, c’est enregistrer un album de Hootie & The Blowfish. » Ils ont enclenché le processus de la même façon qu’avant, soit en rassemblant leurs idées et en les peaufinant en groupe, avant de faire appel à des collaborateurs de leur époque pop rock des années 90 ainsi que d’autres provenant de l’univers de Rucker à Nashville, où il est très populaire. Ils ont ensuite choisi Jeff Trott comme principal producteur de l’album, un choix en partie motivé par son travail pour Sheryl Crow. Le quatuor a sélectionné 13 de ses chansons les plus accrocheuses parmi un lot de 70 ou 80 pièces. Chacune propose un brin d’optimisme personnel ou social sur des mélodies qui mettent en valeur la performance vocale bien sentie et parfois rythmiquement enjouée de Rucker, les envolées de guitare de Bryan et les rythmes vigoureux de Felber et Sonefeld. Le résultat est une preuve de plus de leur talent pour la création d’airs décontractés aux influences du sud des États-Unis. Les quatre membres du groupe ont offert à Apple Music un survol pièce par pièce de ces 13 chansons. New Year’s Day Sonefeld : « Jeff nous a vraiment aidés à préserver notre son rock des années 90. C’est un morceau de rock pur avec des mélodies puissantes et un air de célébration. Je pense qu’on fait un peu plus référence à nos racines sur celle-ci que sur les autres chansons de l’album. » Bryan : « C’est une pièce amusante à jouer à la guitare. Dean a écrit pour moi ces accords avec un accordage ouvert et j’ai eu bien du plaisir avec ça. C’est légèrement différent, dans le son et le ton. » Miss California Rucker : « Ça, c’est un morceau Hootie par excellence : les harmonies, la manière dont il coule. C’est une chanson au sujet d’une fille qui est entrée et sortie de votre vie. Je crois que c’est une de mes préférées de notre répertoire. » Felber : « David Ryan Harris a écrit ça avec nous; il jouait dans un groupe d’Atlanta qu’on aimait vraiment beaucoup quand on a commencé et qui s’appelait Follow for Now. Je pense que ça lui donne un petit côté années 90 en raison de ce lien qui nous unit. » Wildfire Love ft. Lucie Silvas Rucker : « Je connais Lucie depuis un bon moment; j’ai tourné avec les Osborne Brothers et c’est grâce à eux que je l’ai connue. Trott la connaît également, et un jour il nous a envoyé un texto pour nous dire qu’elle participerait à cette pièce. Je me suis dit que c’était une excellente idée. Mais quand j’ai entendu le résultat final, j’ai su que c’était une idée vraiment géniale. » Sonefeld : « Il nous faut parfois beaucoup de temps pour prendre une décision. Si vous nous aviez demandé quelle chanteuse on aimerait entendre collaborer à une de nos chansons, on aurait pu mettre des semaines avant de se décider. Mais Jeff nous a dit : “Je sais exactement qui ça vous prend.” Et on lui a dit : “Ouais, c’est en plein ça!” » Hold On Bryan : « Dès qu’on a entamé ce morceau, on savait que c’était parfaitement Hootie. Il a le même genre de vibe exaltante que “Hold My Hand”, par exemple, et d’autres pièces de nos débuts. C’est un autre riff de guitare qui est vraiment amusant à jouer et qui dégage une belle énergie. Ça colle complètement à qui nous sommes. » Turn It Up Bryan : « Cette pièce sonne un peu comme de la musique de plage en Caroline et c’est très cool. J’imagine que cette saveur soul pop s’y prête bien, et elle a aussi un petit côté exotique des îles. On a tous les quatre collaborés aux paroles sur celle-là. » Not Tonight Bryan : « C’est une autre collaboration avec David Ryan Harris, et elle est très funky, presque comme du Jackson 5 ou quelque chose du genre. C’est une excellente chanson de party. » We Are OneSonefeld : « C’est un des premiers morceaux qu’on a écrits pour ce projet; on était assis ensemble avec Jeff et je crois que c’est Mark qui en a eu l’idée. On l’a tous adoré, mais on ne savait pas la direction qu’il prendrait. Est-ce que ce serait un arrangement avec tout le groupe? Est-ce qu’il aurait plutôt une ambiance feu de camp? Ce qui est sûr, c’est que c’est le genre de chanson qui est naturellement contagieuse, entraînante et positive. » Everybody But You Rucker : « J’étais emballé quand j’ai entendu celle-ci. Je me souviens que Mark l’a jouée pour moi et j’ai su que ça allait être une pièce vraiment amusante à chanter. J’avais raison! » Lonely on a Saturday Night Bryan : « Beaucoup de plaisir à écrire cette chanson avec Eric Paslay, elle est vraiment entraînante! Quand j’ai entendu le refrain, je me suis dit que j’espérais pouvoir la jouer pendant de nombreuses années. » Sonefeld : « On savait qu’elle était géniale dès le départ et tout ce qu’on avait à faire, c’était de ne pas la gâcher. On se disait qu’il ne fallait vraiment pas se tromper avec celle-ci. Elle est simple, directe et très accrocheuse. » Why Felber : « Celui-là a un caractère différent des autres. Je pensais qu’on avait terminé l’album, honnêtement, et ce morceau est arrivé et a pris sa place tout seul. » Sonefeld : « Il n’y a que James Slater, notre ami avec qui on a écrit ça, qui soit capable d’inclure trois questions dans un seul refrain. » Rollin’ Rucker : « On joue cette pièce sur scène depuis un moment, et pour moi, c’est notre chanson à la Allman Brothers, c’est un vrai morceau de rock sudiste. » Half a Day Ahead Bryan : « La section rythmique est vraiment solide sur celle-ci. On voulait lui donner une saveur années 80 avec des synthés, on pensait tous à un succès comme “Heart of Glass” de Blondie. On entend vraiment bien la complicité de la section rythmique ici. » Change Sonefeld : « Il faut être au moins dans la cinquantaine pour pouvoir écrire un morceau qui regarde le passé avec une telle distance. C’était vraiment génial de voir Jeff Trott et Ian Fitchuk, qui joue des claviers et de quelques autres instruments, amener cette chanson dans une direction très intéressante. C’était un truc piano-voix, au départ, mais ils y ont ajouté des éléments qui le rendent envoûtant par moments. » Bryan : « C’est une excellente pièce pour clore l’album. Pensez à Cracked Rear View, vous vous souviendrez que son dernier morceau était “Goodbye”. On savait très bien que cette chanson était parfaite comme dernière de l’album pour la version cinquantenaire de Hootie, et elle joue ce rôle à merveille. »

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