MY DIARY - EP

MY DIARY - EP

Bien qu’elle soit la fille du légendaire musicien highlife Ernest “Owoahene” Nana Acheampong (moitié du duo Lumba Brothers), il a fallu une rencontre fortuite avec un producteur pour que l’auteure-compositrice-interprète ghanéenne Gyakie envisage une carrière musicale à part entière. « Je n’avais pas du tout en tête de vouloir en faire mon métier, même si mon père était une légende de la musique », raconte-t-elle à Apple Music. « [En 2019], j’étudiais le commerce international à l’Université des sciences et technologies ici au Ghana, et j’ai rencontré un producteur sur le campus, nommé Sosa. Il m’a proposé de m’envoyer quelques beats, au cas où je veuille chanter. Il a envoyé un beat, et les paroles me sont juste venues naturellement. » C’est à cette époque qu’elle rencontre son manager et directeur du label Flip the Music, Electro Mirror. « Quand ma première chanson, “Love Is Pretty”, est sortie, les réactions que j’ai reçues de la part des gens… J’étais époustouflée  », confie Gyakie.  « Puis je me suis rendue compte que, non, on dirait bien que c’est quelque chose que je dois continuer à faire.  » Elle a enchaîné avec des hits comme « Never Like This », qui comportait principalement des paroles en twi et l’a rendue populaire auprès du public ghanéen, tandis que le single Afrobeats « Forever » — et le remix en collaboration avec le chanteur nigérian Omah Lay — a rapidement envahi les réseaux, inspirant une multitude de défis de danse. Si elle attribue à des artistes comme l’autrice-compositrice-interprète nigériane Aṣa et la chanteuse ghanéenne Efya le mérite d’avoir inspiré son style afro-fusion éclectique, incorporant des éléments de highlife, de hip-hop, de reggae et de soul, elle considère son père comme sa plus grande influence. Comme elle l’explique, « mon père jouait toujours du highlife à la maison. Le highlife est quelque chose de très spécial pour moi, et pour tous les Ghanéens en particulier, car c’est une musique que toutes les légendes produisaient. La musique highlife te donne ce feeling africain traditionnel. Je prie vraiment pour que la plupart des artistes, et ceux et celles à venir, essaient de s’inspirer de ces sonorités highlife et qu’ils puissent ensuite les diffuser dans le reste du monde. » (Son souci de préserver la culture est d’ailleurs illustré par son nom de scène. « Mon nom complet est Jackline Acheampong. Le nom “Gyakie” s’écrit G-Y-A-K-I-E au lieu du J-A-C-K-I-E normal, parce qu’en twi, tout ce qui s’écrit G-Y se prononce comme un J. ») MY DIARY, qui fait suite à son premier EP de 2020 Seed, lui permet de révéler d’autres facettes de sa personnalité. « C’est comme si je mettais dans les chansons ce que j’écris dans mon journal intime », explique-t-elle. « Je parle de choses que j’ai vécues, des choses que je ne dirais peut-être pas à voix haute. Je parle de plein de choses, de mon parcours et de la façon dont les choses se passent maintenant. C’est un peu comme ma vie intérieure, et mes fans ont l’occasion de la vivre avec moi. » Ci-dessous, Gyakie nous fait découvrir l’EP, titre par titre. Audience (feat. Song Bird) « “Audience” a un côté jazz africain. J’étais super enthousiaste quand j’ai enregistré cette chanson, parce qu’elle était très différente de ce que font habituellement les artistes [contemporains], surtout en Afrique. J’aime beaucoup le jazz, c’est une de mes particularités. J’en écoute tous les jours, quand je suis sur le point de m’endormir, quand je fais le ménage, quand je suis sous la douche, etc. C’est moi qui remercie Dieu pour la façon dont mon parcours s’est déroulé. » Far Away « C’est mon coup de cœur sur l’EP parce que c’est une chanson d’amour. L’amour, c’est un mélange de tristesse et de bonnes vibes — mon titre parle des moments plus durs de la vie et il est très novateur. Si tu l’écoutes à un moment où tu traverses un coup dur, cette chanson va forcément te toucher. Parce que j’évoque comment une personne est prête à tout risquer pour quelqu’un qu’elle aime, avec quelqu’un en face qui, pour finir, ne l’apprécie pas à sa juste valeur. Le fait que tu puisses aller au bout du monde pour t’assurer que la personne que t’aimes va bien, mais qu’elle ne soit jamais capable de l’apprécier, c’est au cœur de cette chanson. J’adore la production [de iPappi] ; c’est super entraînant. » For My Baby « C’est une histoire d’amour très relax, très cool. C’est la chanson que t’écouterais et qui te donnerait envie de danser avec la personne que tu aimes, OU avec un ami. C’est juste chill, une chanson d’amour heureuse, très facile à apprendre. C’est pas difficile de rentrer dedans.  » Flames (feat. Davido) « C’est un honneur d’avoir eu Davido sur mon projet. Je sais pertinemment que le fait qu’il soit sur cette chanson en particulier va déclencher plein de trucs. “Flames” est aussi une chanson d’amour. C’est comme si une personne disait à son ou sa partenaire qu’elle ne va pas partir et qu’elle va rester à ses côtés. Davido n’était pas sur la chanson à l’origine. J’ai eu la chance de le rencontrer et je lui ai fait écouter quelques chansons inédites. C’était sa préférée. Quand il a commencé à enregistrer, je suis littéralement allée pleurer dans la salle de bains. Je n’arrivais pas à croire que j’étais dans la même pièce que lui. Je me disais : “Je dois être en train de rêver. Si c’est un rêve, je veux pas en sortir”. » Something « C’est une chanson sur laquelle on peut vraiment danser en club ou dans des soirées, des concerts, tout ça. C’est aussi une chanson d’amour, mais elle rentre pas vraiment dans le détail. Je me suis inspirée du beat de la chanson, qui a été produit par P.Priime. La chanson est un freestyle du début à la fin ; on l’a faite en une seule prise. Je me suis littéralement posée devant le micro et j’ai commencé à lâcher les couplets. Je pense que ça arrive la plupart du temps, surtout quand j’aime autant le beat. Quand c’est le cas, les paroles viennent assez facilement. » Waka Waka « “Waka Waka”, c’est là où je m’affirme vraiment. “Waka Waka” est en fait la page de garde du journal intime parce que, dans cette chanson, je parle de plein de choses qui se passent dans l’industrie de la musique de mon point de vue ; plein de choses que je vis ; plein de choses que je vais faire. L’attitude de Gyakie était différente [ici]. C’est pas une chanson d’amour. C’est très dynamique, très sauvage, très grossier. Grossier, mais classe. Je sors tout ce que j’ai sur le cœur, et c’est une autre Gyakie sur ce morceau. Tu pourrais te dire : “Quoi ? Qui a mis Gyakie en colère ?” C’est toi. »

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