Brand New

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« J’ai lancé une poignée d’albums jusqu’à maintenant, j’imagine que je peux être considéré comme un vétéran de l’industrie », dit Matthew West à Apple Music au sujet de ses deux décennies et plus en tant que conteur chrétien des plus accessibles. « J’ai toujours la même passion et le même engouement pour la musique, le même désir de trouver de nouvelles façons de faire et de nouvelles approches. Je ne suis pas fatigué, usé, frustré ou blasé de l’industrie. » Au contraire, West est sans doute plus impliqué que jamais dans tous les aspects de sa carrière. Avant de se lancer dans la création de son huitième album depuis le début des années 2000, il a changé d’étiquette et fondé sa propre maison de disques et de gérance. Il s’est également bâti un studio maison – The Story House –, et a accueilli de nouveaux collaborateurs – Leanna Crawford et l’auteur et producteur en pleine ascension AJ Pruis – qui l’ont aidé à insuffler les cadences rythmiques plus complexes de la musique pop actuelle à son penchant adulte contemporain. « Tout le monde parle de Billie Eilish et de son frère FINNEAS... AJ a sans aucun doute été mon FINNEAS sur cet album », explique West. « Rien ne se compare au fait de collaborer avec un jeune de 24 ans. C’est comme un nouveau départ. » West nous propose un survol de chacune des nouvelles chansons de son album Brand New.Intro« L’album débute avec le cantique qui jouait en arrière-plan alors que je priais Jésus pour la toute première fois, assis sur le divan bleu. »Brand New« À l’âge de 13 ans, j’étais assis sur le divan bleu du salon de la maison de mon enfance à Chicago. Comme d’habitude, j’ai allumé la télé dans l’espoir d’y trouver un match de baseball à regarder. Mais ce jour-là, je suis tombé sur une des “croisades” de Billy Graham, et ç’a eu un profond impact sur moi. Normalement, j’aurais changé de chaîne en voyant un prédicateur, comme n’importe quel jeune. D’autant plus que mon père était un prédicateur, alors j’avais reçu assez de sermons dans ma vie. Sauf que ce jour-là, j’ai été incapable de changer de chaîne. Ma mère s’occupait de la lessive juste à côté. Elle est venue me rejoindre, a déposé son panier, s’est assise près de moi et m’a demandé si je voulais prier. Elle savait qu’il se passait quelque chose. Il m’arrive parfois, dans ma vie personnelle, d’avoir l’impression que je suis à des années-lumière de ce que j’ai ressenti ce jour-là, à 13 ans. “Brand New” met les choses au clair : “When you close your eyes, do you go back there/To a bended knee and a “Lord, I need you” whispered prayer/Remember the moment you let Jesus in/Would you give anything to go back there again?” [Quand tu fermes les yeux/Est-ce que tu y retournes?/Quand tu étais agenouillé et priais “Seigneur, j’ai besoin de toi”?/Souviens-toi du moment où tu as trouvé Jésus/Que donnerais-tu pour y retourner?] Ça parle des choix qu’on fait et des erreurs qu’on commet et du fait que notre esprit se met parfois à nous dire qu’on ne retrouvera jamais l’innocence de notre jeunesse. J’ai écrit cette chanson de cette perspective et c’est là que j’aimerais retourner. »What If« Je me suis amusé avec des références à mon enfance. Je mentionne la DeLorean, une voiture qu’on voit dans un des films que je préférais quand j’étais jeune, Retour vers le futur. J’y chante que je ne peux retourner dans le passé parce que je n’ai pas de DeLorean, des petits clins d’œil à mon enfance. J’ai besoin de pièces comme celle-là pour profiter au maximum du temps qui m’est accordé. »Walking Miracles« Certaines histoires me trouvent au lieu que ce soit moi qui les trouve, et c’est le cas de celle-ci. William est venu à un de mes concerts. Ses parents lui avaient procuré des billets pour me rencontrer, ainsi que quelques autres artistes, à l’arrière-scène, et ce jeune est arrivé vers moi en courant et m’a dit : “Je sais que tu aimes les histoires, j’écoute ta musique. Je veux te raconter la mienne.” Et il s’est mis à me raconter sa vie et comment il a survécu à un accident vasculaire cérébral à l’âge de trois semaines et que les médecins répétaient à ses parents qu’il ne marcherait jamais et ne parlerait jamais. J’avais devant moi cet enfant qui était en pleine possession de ses moyens. Et il écoutait ma musique. L’importance et la signification que votre histoire peut avoir pour les autres font souvent partie des thèmes de ma musique. Quand on raconte notre histoire, on peut avoir un impact sur quelqu’un d’autre. Et ce jeune l’a fait pour moi. Il ne s’en doutait pas, mais je prévoyais déjà le coup : j’ai tout de suite eu l’idée de cette chanson qui s’intitulerait “Walking Miracles”. Je me suis envolé pour Las Cruces, au Nouveau-Mexique, où il habitait, et on a passé la journée ensemble. Je lui ai joué sa chanson. Ça m’importait peu que la pièce soit un succès ou non. Tout ce qui comptait, c’est qu’elle soit un succès à Las Cruces, Nouveau-Mexique. Ce jeune a appris les paroles par cœur et il n’en revenait pas, il appelait tous ses amis et on leur parlait sur FaceTime. Cette chanson est pour William. La notion de succès est parfois redéfinie de manière très particulière. »The God Who Stays« Voilà une chanson très spéciale chantée à la première personne; c’est quelque chose que j’avais vraiment besoin d’entendre. Ce morceau aborde l’un des thèmes qui intéressent le plus les gens qui me racontent leurs histoires. J’ai participé à une séance de questions en ligne et quelqu’un en a posé une qui résume un grand nombre d’histoires qu’on m’envoie : “Est-ce que Dieu m’a abandonné?” J’ai répondu à cette personne en aparté avec un petit message d’encouragement. “The God Who Stays” est une chanson qui s’adresse à tous ceux qui se posent la même question. Je me la suis posée moi aussi. J’avais besoin de m’en souvenir. »Grace Upon Grace« Quand on chante “nothing but the blood” durant le pont, c’est un de ces moments où ce qui est vieux redevient nouveau. On vit d’ailleurs dans un monde où tout revient. Pourquoi les ventes de vinyles sont-elles en hausse? Pourquoi les ventes de cassettes ont-elles augmenté de 100 %? C’est amusant de voir le vieux redevenir nouveau et d’observer comment ça rejoint le thème de cet album, et de constater que j’aimerais que le sens de certains des cantiques que j’ai appris dans ma jeunesse soit renouvelé. C’est ma façon à moi de les revisiter. »Not Today« “Not Today” est un excellent exemple du succès de l’approche pop d’AJ. J’ai peut-être passé 10 000 heures en tant que parolier et mélodiste, mais j’ai mes limites quand vient le temps de jouer de la guitare. AJ est le genre de gars qui peut vous chanter l’accroche de toutes les chansons des palmarès. C’est un érudit de la musique pop. Son travail ressort vraiment sur “Not Today”. On entend bien son influence combinée à mon amour inconditionnel des hymnes imposants. Il me rappelle à l’ordre de temps en temps, car on ne vit pas à une époque de refrains immenses. Il y a des refrains qui vous prennent par surprise, un peu comme une chanson de Billie Eilish. C’est très amusant de travailler à partir de perspectives différentes. »Why I Make Christian Music« Cette pièce est essentiellement la réponse à une question qu’on me pose souvent : “Matthew, pourquoi fais-tu de la musique chrétienne? Tu pourrais toucher beaucoup plus de gens si tu faisais de la musique populaire.” »Love on the Radio« C’est une réflexion sur le début de ma carrière, quand j’ai signé un contrat de disques et qu’on m’a dit : “On va te rendre populaire. Ta première chanson sera un succès à la radio chrétienne. Et une fois qu’on aura un succès sur ces radios, comme Switchfoot, on va te rendre ‘populaire’.” Ça ne s’est jamais produit. J’ai parfois l’impression que les gens pensent que la musique chrétienne est un raccourci ou quelque chose comme ça. Au fil du temps, à force de lire les histoires de milliers de gens et de chanter pour eux sans arrêt, je me suis parfois découragé et je me suis dit : “Peut-être que je toucherais plus de gens si on ne m’étiquetait pas comme un artiste chrétien.” Sauf que je vais chanter dans plein d’églises où il m’arrive d’avoir l’impression de prêcher à des convertis, mais quand je lis les histoires de ces supposés convertis, je réalise qu’ils sont aussi mal en point que le reste du monde. »Truth Be Told« “Truth Be Told” est une pièce très spéciale. Pour moi, c’est un peu comme un rappel. Je me souviens comment c’était avant que je sache comment donner une performance devant plein de gens, cette authenticité pure. J’ai appris à quel âge à ne rien laisser paraître afin de m’assurer que les gens aient l’impression que je suis en contrôle? Est-ce que c’est dangereux de faire ça? Depuis quand est-ce que je le fais, d’abord en tant que fils d’un prédicateur et maintenant en tant que chanteur chrétien professionnel? Quelle est la version de moi qui est la plus authentique et comment est-ce que je peux la mettre davantage de l’avant? »The Me You Made« Ça parle d’estime de soi et de mes insécurités de papa qui porte des jeans serrés, qui regarde ses filles grandir et qui constate à quel point le monde peut brouiller notre personnalité et notre perception de nous-mêmes. Cette chanson nous rappelle la promesse que nous avons été créés à l’image de Dieu et qu’Il n’y changerait rien, alors vous pouvez dormir tranquille et être vous-même. »Looking Up« Mon père est une figure importante de ma vie, il voyage avec moi et on a fondé un OSBL ensemble. Je pensais à lui au moment où j’écrivais au sujet de ma foi. C’est lui qui a donné un sens à celui que je suis devenu, à ce qui compte pour moi et à la façon dont j’élève mes enfants. »Without You« “Without You” met en vedette une nouvelle artiste, la première que Provident et Sony m’ont permis de mettre sous contrat avec notre coentreprise. Elle s’appelle Leanna Crawford. Je tenais à ce qu’elle apparaisse sur mon album parce que j’aime vraiment sa voix. Je trouvais que ce morceau avait un côté soul. Il est légèrement teinté de blues et de soul, plus que ce que je fais habituellement avec ma voix. Leanna a le même âge qu’AJ, 24 ans, et elle amorce sa carrière. Je tenais donc à profiter de ma plateforme pour permettre au monde de découvrir sa musique. »Too Young Too Soon« Celle-là fait partie de la catégorie des chansons que j’aurais préféré ne pas avoir à écrire, parce que j’aurais aimé que ça n’arrive pas pour vrai. L’inspiration vient d’un camarade de classe de ma fille. Le premier jour de sa sixième année d’école, il s’est enlevé la vie. Nous voilà, à Nashville, au Tennessee, au beau milieu de la “Bible Belt”, une petite communauté, une bonne petite école chrétienne où vont nos filles. Je me souviens de l’enfant dont je parle dans la chanson, lors de la pièce de théâtre de Noël. On essayait d’attirer l’attention de ma fille – je suis ce papa poule qui fait signe de la main pour embarrasser mes enfants. Il a levé la tête et il croyait que je lui envoyais la main. Il avait un immense sourire sur le visage, et c’est comme ça que je me souviens de Sam. Je n’avais aucune idée qu’il vivait une intense dépression. J’ai ressenti le besoin d’écrire cette chanson pour la classe de ma fille, en toute honnêteté, mais aussi pour tous ceux qui souffrent de dépression. Les histoires que je vis me rappellent constamment que la vie est courte et à quel point il est important de traiter les gens avec gentillesse. »Hope Returns« AJ a placé cette petite accroche musicale au tout début de la pièce et je l’ai trouvée si jolie que j’ai ressenti le désir d’écrire quelque chose autour de ça. J’ai commencé à voir l’accroche comme un tout nouvel espoir quand certaines situations nous donnent l’impression qu’il n’y en a plus. Ça parle des promesses de Dieu, d’une foi renouvelée et d’une nouvelle perception de soi-même. »The Man Who Needed Grace« “The Man Who Needed Grace” a faille être le titre de l’album. C’est finalement devenu la dernière pièce. J’écoutais beaucoup un auteur-compositeur-interprète nommé Alec Bailey – il vit dans un univers de guitares pincées et il a une voix très douce, un peu comme Simon & Garfunkel. Ses refrains ne sont jamais imposants, ils vous attirent dans leur monde. Donc, sur ce morceau, je combine mon désir d’être un auteur-compositeur-interprète relax et mon besoin irrépressible d’écrire des chansons immenses qu’on pourrait chanter à tue-tête dans un festival de musique. »

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