Le roi du cool. Rien de moins. Dean Martin (1917-1995), célèbre chanteur et comédien, n’a pas mérité ce surnom parce qu’il aimait se détendre sur la plage un verre à la main. Il le doit plutôt à sa voix suave et veloutée, mais aussi à son attitude à la fois confiante et nonchalante qui charmait tout le monde. Mais on ne devient pas le roi de quoi que ce soit sans avoir travaillé dur. Né en Ohio de parents italiens (il apprendra l’anglais dès l’âge de cinq ans seulement), Dean Martin met les bouchées doubles dès le début de son parcours. À l’adolescence, il combine les boulots louches et, par la bande, se découvre une voix de crooner, inspiré par la musique de Perry Como. C’est ensuite aux côtés du tout aussi célèbre Jerry Lewis qu’il fait sa marque dans les cabarets américains grâce à une formule éclatée mêlant musique, humour et vaudeville. Pendant une décennie, jusqu’à sa séparation en 1956, le duo fait la pluie et le beau temps dans l’industrie du spectacle. La popularité de Dean Martin ne tarit pas dans les années 60. Il connaît la gloire en solo et au sein du fameux Rat Pack, qui comprend également Frank Sinatra et Sammy Davis Jr., devenant une vedette à la fois du cinéma, de la télévision, du cabaret et de la musique. Chanteur de variétés par excellence, il enregistre une quantité imposante de chansons tout au long de sa carrière, notamment « Everybody Loves Somebody » et « Sway », flirtant autant avec le swing et le country que le jazz. Ironie du sort : lui qui berce encore de nombreux Noëls avec ses interprétations chaleureuses de classiques des Fêtes s’est éteint un 25 décembre.