Three. Two. One.

Three. Two. One.

Lennon Stella a passé six ans de sa vie dans la peau d’une autre. C’est en 2018 qu’elle a cessé d’incarner Maddie Conrad dans la comédie musicale à succès Nashville, aux côtés de sa petite sœur Maisy. La même année, elle fête ses 19 ans avec la sortie de Love, Me, un premier EP annonçant un virage vers une pop à la rythmique langoureuse. Elle revient moins d’un an plus tard avec le single à l’audace pleine de joie, « BITCH (takes one to know one) ». Au fil de ses tournées avec The Chainsmokers et 5 Seconds of Summer, la jeune femme a pris une assurance qu’on découvre au fil de son premier album, Three. Two. One.. Ses huit ans de carrière et d’expérimentation lui ont aussi inspiré une certaine candeur : « Je me défais enfin du carcan des attentes et de l’intimidation, » affirme-t-elle à Apple Music. Cet album porte bien son titre : trois, deux, un, et je me lance dans le vide, je me laisse porter par mes envies. » Cette véritable déclaration d’indépendance, bourrée d’hymnes calibrés pour les pistes de danse – et l’éventuelle fin du monde – aborde principalement le thème de la rupture amoureuse sur fond d’indie pop libératrice (« Kissing Other People »), de dark disco aussi mélancolique qu’accrocheur (« Fear of Being Alone »), ou de rock aux paroles remplies de références cachées ( « Pretty Boy »). Elle réussit par la même occasion à faire un clin d’œil au classique de Donna Lewis « I Love You Always Forever » sur « Save Us », dédié à Maisy. « Au final, je voulais que [cet album] soit une entrée en matière honnête, fidèle à qui je suis en tant qu’être humain », explique-t-elle. « Et j’espère que les gens vont pouvoir se reconnaître dedans. » Elle explore ce premier opus pour nous, morceau par morceau. Much Too Much « J’ai écrit cette chanson pendant une relation que je voyais comme très intense et profonde. Avec le recul, j’ai réalisé que c’était assez superficiel. J’étais tétanisée par l’idée de le quitter, j’avais peur de pas pouvoir me remettre avec lui si jamais il changeait. Tout ça tourne autour de l’idée de la peur. Cette hantise de se demander plus tard « et si en fait c’était ça la relation parfaite ? » Kissing Other People « J’ai participé à une résidence d’écriture à Cabo [Mexique] avec mes auteurs-compositeurs et producteurs préférés. Ce titre a pris forme la nuit qui a suivi notre arrivée. On est sortis tous ensemble dans une petite boîte, et en rentrant à 3 h du matin, Caroline [Ailin] s’est mise à me poser des questions sur ma vie amoureuse. Le plus naturellement du monde, je lui dis je ne me sens enfin plus bizarre après avoir embrassé quelqu’un, que je n’ai plus ce sentiment de culpabilité. Le lendemain, elle a développé le truc pendant sa session. Games « Ce titre parle des risques qu’il y a de tomber dans ce piège où [les relations] finissent par devenir un jeu. Ça m’est arrivé tellement souvent. Le grand classique du mec qui attendra deux heures avant de m’envoyer un texto, puis j’attendrai deux heures et demie pour lui prouver que je suis pas la plus investie des deux. C’est un phénomène hyper normal pour notre génération. On oublie de traiter l’autre avec amour et bienveillance. Au final, c’est juste un manque de confiance en soi. » Fear of Being Alone « Cette chanson, sur le plan de la production, c’est une de mes préférées de l’album, voire carrément ma préférée. Elle a été produite par Malay, qui fusionne à merveille tous les sons que j’aime. Il y a ce côté dark que je voulais intégrer. C’est une ambiance qui est pas mal en contraste avec les autres morceaux. » Pretty Boy « ’Pretty Boy’ a aussi été écrite à Cabo. On a été inspirés par le duo de producteurs The Blaze. Leurs synthés et leurs rythmiques sont tellement fluides et à part. J’ai chanté cette chanson live et certaines personnes ne retiennent que ce côté « beau mec » (’Pretty Boy’). Bon, il l’était vraiment, mais la chanson parle de quelque chose de tellement plus profond. J’essayais de voir ce qu’il y avait sous sa carapace. » Golf on TV (feat. JP Saxe) « On parlait de la monogamie en général et du fait que c’est tellement rare, et de la façon dont les relations ouvertes sont devenues normales et fréquentes, et JP a dit : “Je comprends pas comment les gens peuvent faire ça. Mais certaines personnes regardent le golf à la télé, et je les comprends pas non plus.” On s’est dit : « Ça ferait un titre de chanson tellement cool », alors les paroles parlent de ça ! » Older Than I Am « Je me suis jamais sentie aussi attachée à une chanson, et ça me fait bizarre parce que ce n’est pas moi qui l’ai écrite. J’ai l’impression que les paroles se rapprochent tellement de ma réalité que je me demande si j’aurais pas pu l’écrire moi-même. Quand je l’ai entendue pour la première fois, je me suis mise à pleurer sans pouvoir m’arrêter. J’ai tout de suite voulu la chanter, faire corps avec elle pour la rendre encore plus personnelle. » Bend Over Backwards « J’ai écrit ce morceau à Los Angeles. Ça parle de cette tendance qu’ont les gens à vouloir te mettre dans une case. Je dis que je suis prête à faire poliment des compromis sans dépasser les bornes, mais que je vais pas me plier en quatre et mettre en péril ma vision créative juste pour assouvir les caprices du public. Et ça se limite pas à la musique. Ça peut aussi s’appliquer aux relations. » Jealous « J’ai commencé à écrire ce morceau avec FINNEAS. Il est tellement créatif, c’est un vrai musicien. Il m’a inspirée et m’a apporté quelque chose de neuf. La chanson est née de l’idée qu’après une rupture, certaines personnes passent vite à autre chose, alors que l’autre reste accroché. C’est un regard léger sur l’idée qu’on n’essaie pas de rendre l’autre jaloux. Je fais ma vie et je m’amuse, et ce n’est pas une tactique intentionnelle et calculée pour te blesser. » Since I Was a Kid « Cette chanson est basée sur l’idée que je deviens une adulte tout en restant moi-même et en gardant les valeurs d’intégrité et de respect que j’ai reçues de mes parents. La vie nous rend blasés et j’essaie de passer à côté de tout ça en continuant de la voir du bon côté. » Weakness (Huey Lewis) (feat. Maisy Stella) « Tous les moments que j’ai partagés avec Maisy resteront une partie super importante de ma vie. Je suis hyper fan d’elle en tant qu’artiste et je voulais vraiment qu’elle contribue à mon premier album. Cette chanson parle d’elle et elle lui est dédiée. » Save Us « Je parle encore de Maisy — l’idée que quoi que tu fasses, où que tes rêves te portent et à quelle vitesse tu les réalises, je serai toujours à tes côtés. » Goodnight « Cette chanson parle de ce moment où on attend qu’une relation se termine. Quand on veut que ce soit juste un petit ’bonne nuit’ plutôt qu’un adieu pour se réveiller en espérant que ça durera. C’est plein d’espoir. »

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