À part une certification platine et quelques tatouages en plus, Austin Post est plus ou moins resté le gars ordinaire qui mettait « White Iverson » en ligne sur les réseaux sociaux en 2015. S’il n’a plus besoin aujourd’hui de se nourrir uniquement de ramens en boîte ou de squatter le placard d’un pote, il n’a rien perdu de sa spontanéité et continue de mettre son cœur à nu dans des concerts à guichets fermés, pour lesquels il ne s’embarrasse ni de danseurs ni de feux d’artifice. À l’origine de ce lien si intime avec le public, des singles comme « rockstar », « Sunflower » ou « Congratulations », qui réunissent la grandiloquence ténébreuse de la trap avec la force fédératrice du rock ou de la country. Hip-hop mélodique, joyeuse mélancolie, voici l’univers de contrastes que façonne Post Malone, icône d’une génération et artiste tourmenté par un spleen hors du temps. Enfant de la banlieue américaine, né en 1995, Post grandit bercé par le rock, la country et le rap. S’il envisage un temps une carrière de rockstar (c’est le jeu Guitar Hero qui lui donne envie de jouer de la guitare et de rejoindre un groupe de metal lors de ses années lycée), il décide finalement de devenir MC après avoir entendu « Lean Back », le hit de Terror Squad. Stoney, son premier album, sort en 2016 propulsé par le succès de « White Iverson ». Torturé dans Beerbongs & Bentleys, Post dévoile en 2019 une facette plus pop avec Hollywood’s Bleeding, tout en conservant sa personnalité si unique.