À nous

À nous

À 26 ans, l’auteur-compositeur bruxellois Noé Preszow occupe avec talent et détermination une place laissée vacante dans la chanson française. Là où nombre de ses contemporains élaborent des tableaux abstraits où la mélodie donne le ton, il préfère partir des mots pour sonder les profondeurs de son intimité. « À nous », poignant cri de ralliement pour les marginaux, les réprouvés, les égarés, présentait ainsi en 2020 cet artiste atypique à son public au-delà des frontières belges, introduisant sur fond d’électro sobre et soignée son phrasé cinglant et hybride. Cette chanson, véritable jalon dans une carrière portée à chaque instant par une inaliénable pulsion de vie, a tout naturellement donné son titre au tout premier album de Noé Preszow. Tantôt méditation inspirée sur le regard des autres, réflexion introspective sur le nomadisme artistique, ou hommage modernisé à la chanson contestataire, À nous fait ainsi office de portail ouvert sur l’intériorité d’une personnalité inclassable. Pour Apple Music, l’artiste revient titre par titre sur ce journal intime indéfectiblement musical. À nous « Avant même qu’elle ne sorte, c’est une chanson qui a marqué une étape dans son écriture et sa composition. Dès le moment où je l’ai écrite et composée, et où j’ai fait les arrangements de la maquette, j’ai senti que j’arrivais à quelque chose que je voulais atteindre depuis longtemps, quelque chose de décomplexé qui soit 100 % moi avec ce que j’aime, avec à la fois des mots, des sons et une mélodie. Quand j’ai eu cette chanson, je me suis dit : “Voilà, tu as le fil pour tout le reste de l’album”, d’autant plus que la chanson parle de ça, de comment on se positionne, de comment je me positionne dans le monde. Donc dans le fond et dans la forme, c’était un point de départ. Ensuite, c’est devenu ma carte de visite au sens propre, avant même qu’elle le soit auprès des auditeurs, elle l’a été auprès des maisons de disque. C’est celle-là qui s’est répandue de maisons de disques en maisons de disques, et c’est comme ça que j’ai fait la connaissance de Tôt ou Tard. Et le jour où “À nous” est sorti, elle est sortie en radio à la fois en Belgique et en France et ça m’a soulagé de savoir que j’étais entendu dès la première chanson de ce cycle. » Les armes que j’ai « Il y a eu plusieurs choses qui ont inspiré cette chanson. D’abord il y a eu une conversation avec un pote musicien que j’avais croisé dans Bruxelles et qui me racontait ses déboires et ses difficultés à trouver les projets qui lui ressemblaient et dans lesquels il avait envie de s’épanouir. Et quand je me suis mis à écrire, son histoire a forcément rejoint la mienne, et mes propres questionnements. À la fin, lui il me disait : “C’est pas impossible que je ne continue pas.” Et moi, de mon côté, ma conclusion à moi, c’est que jamais je ne ferai autre chose. Après elle m’est venue aussi parce qu’en faisant de la musique depuis longtemps, je me suis pris beaucoup de claques, beaucoup de murs. Moi je considère qu’il n’y a pas d’œuvre artistique s’il n’y a pas de galère. Aujourd’hui, en parlant avec vous, je peux vous dire : “Heureusement qu’il y a eu ces années-là.” Quand j’ai fini l’école vers 17/18 ans, aujourd’hui j’en ai 26, moi j’ai accumulé des chansons, et personne s’est assis en face de moi et m’a vraiment aiguillé. Je fais partie de ceux qui ont dû faire les questions et les réponses pour eux-mêmes. Donc ça parle des années de galère, des situations humiliantes dans lesquelles je me suis retrouvé, avec des “professionnels” auprès desquels je n’arrivais pas à me faire comprendre et qui eux, ne parvenaient pas à m’entendre. Parce que pour entendre quelqu’un, faut se taire. Pendant longtemps, je ne me suis pas retrouvé face aux bonnes personnes. Au tout début, je pensais que c’était une chanson que je sortirai pas. Elle m’a fait beaucoup de bien, mais je pensais pas la sortir. Mais il se trouve que le jour où je l’ai écrite, j’ai reçu le premier coup de fil depuis Paris de quelqu’un qui m’a dit : “Voilà, j’ai découvert tes chansons, et je vais les faire circuler dans les maisons de disque.” Et moi je crois en ce genre de hasards, en ce genre de magie. Et aujourd’hui c’est ma chanson préférée à faire sur scène. C’est aussi une chanson qui montre mon rapport très émotionnel à l’instrumentation que j’ai choisie. Pour moi, une batterie fait pas juste “boom-tchak”. Ici, par exemple, je trouve qu’il y a une forme d’humour, d’ironie dans ce côté très haché. » Le monde à l’envers « C’est plein d’histoires parallèles. Il y avait d’abord cette musique que j’avais en studio, et j’étais pas satisfait du texte que j’avais à ce moment-là. Et le hasard a fait qu’il y a eu une manifestation le 13 septembre 2020 qui s’appelait “La santé en lutte”, et c’était une des premières manifs après le confinement, qui parlait en plus d’une cause qui nous concernait plus que jamais. C’était pas simplement applaudir aux fenêtres pour se donner bonne conscience. Et puis, il y avait deux amis qui y étaient et qui ont eu un épisode violent avec la police. C’est deux amis à mon frère, et on en parlait ensemble avec lui, et c’est là qu’est sortie la phrase : “C’est le monde à l’envers”, et il se trouve que j’écris de temps en temps avec Élias, mon frère, donc ça a donné une sorte de ping-pong d’idées, de mots, qui collait avec la musique qu’on avait enregistrée en studio. Et puis moi je suis né en manif, mes parents aussi, et ça fait longtemps que je me retrouve dans ces rapports-là, que je les vois de très près, c’est rapports manifestants-policiers. J’ai toujours été sensible à ces questions de l’ordre du pouvoir, et donc j’avais plein de bouts de phrases dans des carnets, un refrain comme : “Possible que le vent change de partenaire” et ça c’est la magie d’une chanson, comment les pièces se mettent ensemble. Je voulais pas un truc de fait divers parce que ça part de cette histoire-là, mais après j’ai pas demandé comment ça s’est passé précisément. C’est juste que ça partait de ce qui leur était arrivé. Et puis je trouve que les chansons de manif, et les chansons en manif, c’est des moments avec beaucoup d’émotion. Quand il y a des questions qui vont au-delà de l’actualité, qui sont presque philosophiques, une chanson bonne chanson engagée ça me touche énormément. La chanson contestataire vue par Renaud, Alain Souchon, Bob Dylan, elle est pas donneuse de leçons. Elle prend un peu de hauteur. Et encore une fois, même si c’était une chanson “engagée”, il y avait un gros travail sonore, c’est toujours 50/50. » Je te parle encore « Cette chanson m’est tombée dessus. C’était un mélange de rêves et de souvenirs et d’émotions et ça a donné cette chanson-là qui flotte un peu musicalement, mais en même temps avec des mots réalistes. C’était une des premières chansons écrites après “À nous” qui était vraiment évidente, parce qu’elle part à ma place. » Cette route-là « Le vers : “On ne choisit pas ce sentiment-là/D’avoir un départ tout au fond de soi” représente bien ce questionnement de l’album, de savoir s’il faut partir ou rester. Moi par exemple, je ne suis jamais installé, j’affirme des choses, mais je suis tout le temps en mouvement, autant physiquement que spirituellement. Et donc il y a une quête en moi, une quête intime, une quête de plénitude qu’on retrouve dans cette idée de “rassembler tous mes cerveaux”. C’est la quête de pouvoir vivre pleinement tel que je suis, qui est presque indicible, mais en même temps qui est partagée par beaucoup d’êtres humains. Et c’est peut-être encore plus vrai quand on a un rapport compliqué à la société. C’est la question : “Pourquoi je reste dans cet univers qui à la fois est excitant et me fait du mal”. Parce qu’il y a toujours des prairies, des rivières à aller trouver. C’est aussi cette idée d’être celui qui a toujours été un peu étrange, à travers la musique que j’écoutais, ou le fait que j’ai un peu sacrifié mon adolescence pour faire des chansons. J’ai vécu beaucoup de choses très très jeune et à 15 ans, je me suis dit : “Je m’enferme, je fais des chansons”. Ce que dit cette chanson, au fond, c’est que j’ai pas fondamentalement confiance dans les hommes et dans les femmes, j’ai aussi besoin de me protéger. » Mais malgré cette instabilité, ce désir de vie l’emporte sur tout. » Exil « La base de cette chanson, c’est cette image de cybercafés, de taxiphones, ces endroits où on va pour envoyer des mails à l’étranger. Et moi ça fait longtemps que je suis touché par la question de l’exil, des sans-papiers, et même si toutes les luttes sont centrales et doivent se rejoindre, la question des sans-papiers, elle est capitale et elle devrait être encore plus présente. Et donc c’est venu comme ça, comme une lettre d’un parent à son enfant. Je voulais pas d’une chanson théorique qui aurait dit : “Il faut ouvrir les frontières.” Même si ma volonté elle est là, ça aurait été ridicule de faire cette chanson un peu théorique qu’on retrouve déjà un peu dans la fin de “À nous”. C’est un récit qui demande : “Combien de familles brisées par l’exil forcé ?” Et après ça rejoint des questions plus personnelles parce que je m’appelle Noé Preszow et donc j’ai un nom qui a voyagé, ma famille vient d’un peu partout, et pour moi la question de l’exil aujourd’hui est la même que celle de l’exil d’hier, même si c’est un autre contexte, ça reste des frontières. On peut se poser des questions, se demander si c’est autobiographique, surtout quand on sait que j’ai pas d’enfants, mais je trouve important qu’il y ait aussi des chansons qui soient des histoires, des récits. C’est aussi pour ça qu’elle s’appelle “Exils” au pluriel. » Que tout se danse « J’étais un jeune ado et c’était à une soirée et je dansais pas, et je ne sais plus où je l’ai entendue, mais je suis sorti de cette soirée avec cette phrase-là : “Faut s’dire que tout se danse.” Je crois que quelqu’un m’a dit ça. Alors en fait, moi je danse. J’ai souvent parlé de mon impossibilité à danser, mais c’est pas tout à fait vrai parce que, que ce soit sur scène où je bouge beaucoup, ou dans la vie quand je suis tout seul, en écoutant de la musique slave et tout ça, moi je danse en fait, mais c’est vrai que j’ai ce rapport assez intense au monde qui m’entoure et à la société et j’ai beaucoup de mal avec le lâcher-prise. Cette question de la coolitude est beaucoup revenue, mais je crois que c’est une fausse piste. Cette chanson, elle parle plutôt de la méfiance que j’ai vis-à-vis des autres et c’est une méfiance qui me protège et m’a beaucoup servi, parce qu’aujourd’hui je fais des chansons dans un super label, mais en même temps je suis aussi passé à côté de beaucoup de choses. Donc ça part d’un désir de se protéger, mais c’est aussi ce rapport aux autres parce qu’il s’en est fallu de peu pour que ce soit : “Mater le mystère et l’égoïsme [au lieu de l’héroïsme dans la chanson originale] de danser sous le capitalisme.” Et puis en fait c’est ça l’écriture, en tournant autour je me suis dit : “Et si c’était pas l’égoïsme, mais plutôt l’héroïsme”. Parce que bien sûr il y a des gens qui dansent sous le capitalisme parce qu’ils se mettent un bandeau sur les yeux, mais t’as aussi ceux qui dansent sous le capitalisme pour être plus forts que lui. C’est une force de vie que de danser malgré le capitalisme, parce que ça empêche pas la colère. Donc de nouveau cette chanson c’est une forme de débat entre moi et moi. Chez Apple, T-Miss me demandait : “Est-ce que cette époque manque de sérieux ?” En fait, cette époque manque d’humanité, et cette chanson, c’est ça : comment conserver son humanité ? » Ce silence « Je n’ai pas grand-chose à en dire, si ce n’est que c’est des images. C’est une variation de plus autour de la thématique de partir ou rester, de quoi dire et quoi ne pas dire. Il y a pas vraiment de code ou de clé, si ce n’est qu’il faut se laisser embarquer. Je la trouve assez libre, cette chanson. Son secret, c’est que les images qui y sont, c’est des images en moi, et j’ai fait un voyage parce que je devais partir pour plein de raison, mais j’ai vraiment envie que les gens puissent raconter leurs propres histoires. Ce qui est marrant, c’est qu’il y a des gens qui aiment le reste de l’album, mais qui trouvent celle-là trop hermétique, et d’autres dont c’est la préférée. Donc c’est possible qu’il y ait une différence d’écriture, et qu’elle parle davantage à des gens moins sensibles à une forme d’expression plus explicite. » Faire les choses bien (feat. Leila Lachterman) « C’est un duo avec Leila Lachterman, une jeune femme belge avec qui je chante depuis l’adolescence et qui s’est retrouvée à faire des chœurs sur l’album. Donc il y a deux choses. Il y a la chanson en elle-même qui est partie de cette expression que j’entendais partout, “J’ai essayé de faire les choses bien.” Si je dois l’analyser, c’est l’idée de se conformer à ce que les gens ou la société attendent de nous. Elle sous-entend qu’il y ait une manière de faire les choses plutôt qu’une autre. Et il se trouve que dans ma vie, ça m’est pas beaucoup arrivé de faire ce que d’autres attendaient de moi, mais ça m’est arrivé d’essayer, et j’ai remarqué que quand j’essayais de faire quelque chose qui me ressemblait pas, je me plantais en fait. Et donc cette chanson c’est le reflet de beaucoup de choses que je sens dans ma génération. Je suis attentif à mes potes d’enfance, et je sens ce désarroi-là, de tous ceux qui ont essayé de faire les choses bien, de trouver un boulot assez vite, de faire des études comme ceci ou comme cela, et on en revient toujours au système et au capitalisme, à quel point ça brise des rêves et ça brise des vies. Parce que c’est vrai que je parle de “ces séries qui ramollissent nos âmes”. Moi, j’en ai regardé une ou deux, mais j’ai senti très vite que j’avais pas le temps qu’on ramollisse mon âme. Donc c’est pas une chanson strictement autobiographique, mais il y a des éléments. Et puis ensuite on était en studio avec Leila, et on était là avec Ziggy [Franzén] et Romain [Descampe], les musiciens qui ont collaboré sur l’album, et on s’est dit : “Pourquoi t’essaierais pas le couplet”, et j’ai trouvé que ça élevait la chanson. Un peu comme “Je ne t’aime plus” de Manu Chao, c’était comme un dialogue. » La vie courante « À l’adolescence, les poètes et les poétesses étaient mes meilleurs amis. Maïakovski [dont l’une des épigraphes a donné son titre à la chanson], était l’un d’eux, comme Rimbaud et bien d’autres. Il y avait ses lettres qu’il écrivait à sa compagne Lili Brik, et pendant toute une partie de ma vie je lisais ça, ça a beaucoup nourri mon écriture à ce moment-là, quand j’avais 17 ans. Et puis j’étais en studio avec Romain et Ziggy, et je leur ai fait écouter ça, à un moment où on choisissait les chansons qui iraient sur l’album. Et ils m’ont dit que cette chanson, que j’avais enregistrée plusieurs fois avant, devait être sur l’album. Et j’ai compris que j’étais toujours le même que celui que j’étais à 17 ans, ce côté “Je t’aime, mais il m’ont tout pris”, toujours cette question du rapport aux autres et cette impression légèrement paranoïaque, qu’on peut être plein de vie soi-même et en même temps épuisé par les autres. Ça m’a vraiment libéré d’enregistrer ça, c’est comme si ça donnait raison à l’ado que j’étais, de mettre une chanson de cette période-là, que j’avais écrite dans ma chambre. Et là à nouveau, j’étais dans ma chambre à faire mes prises de voix et tout, je me suis dit : “J’ai eu raison.” Tout est parti aussi du fait qu’on m’a dit : “T’as peu de chansons d’amour” et moi j’ai répondu : “Si si, ‘À nous’ c’est une forme de chansons d’amour, il y en a d’autres aussi.” Et puis surtout j’écris peu de chansons d’amour parce que j’en ai écrit une assez intense quand j’avais 17 ans. Et ils m’ont dit : “Fais-nous entendre ce truc-là.” Et ils m’ont dit : “Après l’avoir écouté, on comprend que ce soit difficile d’en écrire une autre parce qu’elle a quand même quelque chose de tellement absolu et de total.” Et c’est pour ça que ça m’a semblé évident. Je trouve qu’elle a quelque chose de moderne dans sa franchise et dans son côté jeté. » L’étang « C’est une chanson très méditative, très autobiographique, et elle devait rester comme ça. Mais je me suis rendu compte en studio qu’elle était pas complète s’il y avait pas le slam à la fin, si ça explosait pas. Là aussi, heureusement qu’il y a eu ce confinement qui a réveillé quelque chose qui était dans la chanson. De nouveau, c’est la question : “Quelle est ma place dans le monde”, même si au fond je le sais depuis toujours. Donc voilà, “L’étang”, c’est ce lieu où je reviens. En l’occurrence, je viens de Bruxelles, et il y a un endroit où je vais avec ce rapport à l’eau, presque l’histoire de Narcisse, se regarder dans l’eau et voir si on a changé. Et donc c’est le moment où je me pose et où je vois les gens passer et je vois si j’ai changé ou si je n’ai pas changé. C’est un endroit qui n’a rien de particulier en fait, c’est un étang en pleine ville, mais c’est un lieu, plutôt dans le centre de Bruxelles, où j’ai beaucoup été pendant mes années d’errance. C’est un endroit où je croisais beaucoup de visages familiers. C’est une commune de Bruxelles où il y a beaucoup de transports en commun, donc il y a beaucoup de gens qui passent, et donc même si je parlais pas, je voyais les uns et les autres changer et faire leur vie et devenir ceci ou cela, et cette chanson elle contient tout ça. » Les poches vides « C’est une chanson qui m’est tombé dessus, à partir d’un souvenir qui m’est revenu d’avoir accompagné mon père qui disait adieu à son ami d’enfance à l’hôpital. J’ai pris la guitare et la musique m’est venue naturellement et j’ai senti qu’elle était importante pour moi, qu’elle était très intime, et en même temps qu’elle avait sa place sur l’album. À sa sortie, on l’aimera ou pas, mais je me dis que dans 50 ans, on se dira peut-être qu’il y avait quelque chose d’intéressant dans la description qu’un enfant des années nonante fait des années septante, voilà. Pour celle-là, j’ai fait plusieurs essais électro, et c’était juste ridicule, parce que même si j’aime passionnément le son, il faut que ça colle au climat et que ça épouse le texte. Donc là, le guitare-voix, c’était un parti pris radical, et c’est important d’être radical parfois. » J’entends d’ici « C’est un peu la libération de l’album. Elle répond à “À nous”, elle fait qu’on a peut-être envie de remettre l’album au début, parce que c’est une chanson où le texte est très intime et en même temps la musique est assez mélodieuse, assez printanière, presque estivale. Et je voulais terminer sur ce mélange de mélancolie et de chaleur. C’est une chanson écrite avec mon frère que je voyais peu à ce moment-là. Elle parle de comment prendre de la distance par rapport à d’autres chansons qui sont assez intenses. Ici, tu marches, tu transformes tout ce que tu as vécu, tu le transformes en une nouvelle énergie. Donc c’est vraiment une chanson qui appelle un autre album, qui appelle autre chose. »

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