poems of the past - EP

poems of the past - EP

Poems of the Past pourrait être le titre du projet d’un vétéran de la musique qui jette un regard sur sa longue carrière. Malgré ses 21 ans, le prodige emo rap Isaiah Faber, alias Powfu, a choisi d’intituler ainsi son premier album avec la maison de disque Columbia. Il y explore ses années à l’école secondaire pour en extraire des vignettes pleines de vie qui racontent son expérience de marginal ‒ caché sous son chandail à capuchon et derrière ses écouteurs ‒ qui a le béguin pour de gentilles filles dont le petit ami est un imbécile. Ou encore, il dépeint une réalité d’adolescent tourmenté qui réfléchit à la mort, comme c’est le cas dans le simple viral qui l’a fait connaître, « death bed (coffee for your head) ». Fils de Dave Faber, le chanteur du groupe de rock alternatif Faber Drive, Powfu a grandi au son des albums pop punk qu’écoutait son père, et il amalgame le sens de la mélodie de cette influence à un “flow” indolent sur des beats lo-fi et des sons qu’il trouve en ligne. Powfu nous assure que ses chansons ne sont pas strictement autobiographiques, même si les histoires de peines d’amour et de solitude qu’elles racontent finissent par nous faire craindre qu’il n’aille vraiment pas bien. « Plusieurs de mes pièces parlent de quand j’étais plus jeune, de mes souvenirs », dit-il à Apple Music. « Mais j’aime aussi jouer des rôles et examiner les histoires des autres. » Ce survol pièce par pièce de son EP que nous propose Powfu nous aide à distinguer la fiction de la réalité. death bed (feat. beabadoobee) « Avant de commencer à créer ma propre musique, je n’écoutais que des beats lo-fi dans l’auto. Quand j’ai entendu ce beat-là, je l’ai tellement aimé ‒ il est tellement chill et beau à mes oreilles ‒ qu’il fallait que j’écrive un rap dessus. Dans l’échantillon, beabadoobee parle de s’endormir, mais je ne voulais pas évoquer le sommeil, alors j’ai décidé de l’aborder sous l’angle de la mort. Je me suis mis à réfléchir à toutes les émotions, les pensées et les réactions des gens autour de moi si je mourais aujourd’hui. C’est clair que c’est ma pièce la plus profonde ‒ je n’aborde pas souvent des thèmes aussi intenses. » i’m used to it « À la fin de mon secondaire, j’avais des amis, mais je ne passais pas beaucoup de temps avec qui que ce soit. Ils ont commencé à sortir et à faire le party, et moi je restais à la maison et j’essayais de créer de la musique. Il y avait des filles à l’école que je trouvais jolies et qui se tenaient avec les gens cool, mais je ne voulais pas aller leur parler parce qu’elles s’entouraient d’imbéciles, tu vois? » i’ll come back to u (feat. Rxse Boy and Sarcastic Sounds) « Rxse Boy et moi, on a fait ça ensemble, on voulait écrire une histoire d’amour triste et dramatique à propos du passage du secondaire au collégial. Sarcastic Sounds, avec qui j’avais déjà collaboré, m’a envoyé ce beat et je l’ai adoré. Ça sonnait comme s’il avait échantillonné une vieille chanson et je trouvais ça génial, alors j’ai eu envie d’écrire quelque chose sur son beat. Quand on s’est rencontrés à New York, il m’a confié que c’était lui qui chantait sur cette pièce. Je ne savais pas qu’il chantait et ça m’a impressionné. C’est nos voix qu’on entend ici, c’est génial. » a world of chaos « Durant mon enfance, mes parents s’engueulaient pas mal. Ils se séparaient temporairement, mais ils n’ont jamais vraiment divorcé. J’ai écrit ça en me demandant comment je me sentirais dans la même situation avec toutes ces engueulades, ne pas vouloir se séparer parce qu’on sait qu’on va le regretter, mais les choses vont tellement mal en ce moment et on espère qu’on va traverser cette tempête. Oui, mes parents l’ont entendue... Je ne leur ai pas dit d’où m’était venue l’inspiration, mais je pense qu’ils le savent. » popular girl typical boy « Je ne suis pas un très bon chanteur, c’est à peine si je sais chanter, mais je sais me servir d’Auto-Tune. Je ne suis pas très bon en harmonie non plus. J’ai demandé à ma sœur [alias sleep.ing] de m’aider avec ça, et on l’entend d’ailleurs dans les chœurs sur plusieurs de mes chansons. Ça fait longtemps qu’elle me demande d’être la chanteuse principale sur une de mes chansons, et je me suis dit que ce beat fonctionnerait bien pour nous deux. On a écrit les couplets ensemble. C’est différent du reste du matériel de Powfu, parce que je voulais faire un truc plus bedroom pop avec une autre gamme d’émotions et une esthétique un peu décalée. J’ai trouvé cet échantillon de guitare sur SoundCloud ‒ on dirait un ukulélé vraiment pourri, mais j’adore que le son soit si mauvais. Quand je chante “I don’t listen to hip-hop or heavy metal” (librement : “Je n’écoute pas de hip-hop ou de heavy metal”), ce n’est pas tout à fait vrai. Ce que je veux dire, c’est que je ne suis pas quelqu’un de cool ‒ je n’écoute pas ce que tout le monde écoute. » death bed (blink-182 remix) « Quand j’ai signé mon contrat avec Columbia, ils m’ont demandé avec qui j’aimerais collaborer et j’ai tout de suite répondu blink-182. Ils m’ont appris qu’ils étaient aussi chez Columbia et j’ai dit : “Oh! wow, c’est cool!” Ils m’ont offert de vérifier avec les gars s’ils voudraient travailler avec moi. Je me préparais à écrire une chanson avec eux, mais ils avaient aimé “death bed” et souhaitaient la remixer. J’ai dit : “Super!” Le premier couplet, c’est moi, et Mark Hoppus a remplacé le deuxième avec son texte et sa mélodie. C’est génial. C’est bizarre en même temps, parce que ce n’est pas une chanson punk rock, alors c’est amusant de les entendre toucher à un autre genre. C’est fou ‒ c’est vraiment cool de les entendre sur une de mes pièces. »

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