Amies depuis leurs études de musique à Gdansk, la pianiste et compositrice Hania Rani et la violoncelliste Dobrawa Czocher partagent un esprit d’aventure qui se matérialise élégamment sur ce premier album original. Ces « symphonies intérieures » (Inner Symphonies) dessinent des paysages sonores envoûtants, de sa douce « Ouverture », nimbant d’effets numériques les vibrations ondulantes du violoncelle, au chatoyant « Spring » final. Un seul accord de piano emporte les huit minutes hypnotiques de « Demons » sur les territoires de l’improvisation jazz, et l’on peut entendre l’influence de Radiohead sur le méditatif « Malasana », plein de saveur orientale. Chaque piste possède ici son caractère et ses textures propres, l’album s’offrant comme une succession de surprises.