Heartache Medication

Heartache Medication

Le deuxième album de Jon Pardi, California Sunrise (2016), a confirmé sa réputation de poids lourd du country néo-traditionnel. L’artiste est de retour avec Heartache Medication, un album enjoué empreint de sensibilité et de modernité. Il nous montre également son côté rockeur sur des morceaux comme « Tied One On » et « Me and Jack », atmosphères qu’il contrebalance avec une touche de soul (« Don’t Blame It On Whiskey ») et une ballade grandiose (« Ain’t Always the Cowboy »). Pardi a offert à Apple Music un aperçu pièce par pièce du processus de création de Heartache Medication et de la manière dont il y amalgame ses nombreuses influences. Old Hat « J’ai découvert “Old Hat” sur l’album de Jeff Hyde [Norman Rockwell World, paru en 2018]. La chanson est trop cool et elle parle de trucs old school, comme tenir la porte ouverte pour une dame et être un gentleman. La principale raison pour laquelle elle figure sur cet album, c’est que ma blonde l’adore. Elle dit que ça lui rappelle tous les rendez-vous pourris qu’elle a vécus. Les femmes aiment les gentlemen. » Heartache Medication « J’ai écrit ce morceau il y a deux ans. J’ai d’abord trouvé le titre, qui est vraiment cool car on sait tout de suite de quoi la chanson parle avant même d’entendre un seul mot. C’est l’histoire d’un gars qui se paie du bon temps, il a une peine d’amour, mais il s’amuse. Il boit, il danse, il fait ce qu’il faut pour se sentir mieux. » Nobody Leaves a Girl Like That « Cette pièce a été écrite par Bart Butler, Marv Green et Jimmy Yeary. Je n’avais jamais entendu quelque chose comme ça. À l’origine, elle était ultra country, croyez-le ou non. J’ai toujours voulu chanter une chanson dans la veine de Brooks & Dunn, un morceau où on imagine très bien la voix de Ronnie [Dunn]. Si je quittais ma blonde, c’est ce que je me dirais : “Personne ne laisse une fille comme elle.” Quand on est interprète, il faut pouvoir s’imaginer dans une situation donnée pour ressentir l’émotion qui s’y rattache. » Ain’t Always the Cowboy « C’est la pièce la plus légère de l’album. C’est l’image classique du cowboy qui s’en va vers le soleil couchant, mais elle n’a jamais été chantée ainsi. Elle fait très années 80. J’aime les femmes indépendantes, du genre : “Va faire ce que tu as à faire. Moi je reste ici et je me débrouille, peu importe ce que tu fais.” Je savais que les filles l’aimeraient et les gars aussi. » Me and Jack « “Me and Jack” est basée sur une histoire vraie. Je trimballais cette idée dans mon téléphone, comme bien des auteurs-compositeurs de nos jours qui prennent des notes sur leur cellulaire. J’ai écrit : “me and Jack and Johnny Cash”, j’imaginais un morceau qui sonne comme du Johnny Cash. J’ai toujours trouvé que c’est lui qui raconte les meilleures histoires. Au début, quand ça dit : “Jon, it’s nice to meet you, my name is Jack” (librement : “Enchanté, Jon, je m’appelle Jack”), c’est mon hommage secret à Johnny Cash. Quand on était sur la route, on demandait toujours du Jack Daniel’s dans l’annexe de notre contrat, mais les gens nous donnaient toujours une immense bouteille. Des fois ça dérapait. On a donc arrêté de l’inclure, et c’est là que j’ai eu cette idée. » Don’t Blame It On Whiskey (feat. Lauren Alaina) « C’était intentionnel de la mettre juste après “Me and Jack”. J’ai entendu la version d’Eric Church en 2010 et je l’ai trouvée géniale. Un de mes conseillers l’a fait jouer la veille de notre entrée en studio et je lui ai dit que je la chanterais s’il m’en obtenait la permission. Il a envoyé un texto à Miranda [Lambert] et Eric, puis il m’a dit qu’ils étaient ravis. Je suis très content que Lauren Alaina y participe, elle est merveilleuse. Ça parle de cette étape dans une relation quand ça passe ou ça casse. J’ai bien connu ça. J’aime les chansons qui abordent de vraies émotions. » Tied One On « En voilà une autre que Bart Butler m’a proposée à la dernière minute, la veille d’enregistrer l’album. La démo est très différente de la version finale. Je m’y identifiais beaucoup, car avant de rencontrer ma blonde Summer, j’en avais ras le bol des relations. Ce morceau est vraiment venu me chercher et m’a donné le goût de sortir et de m’amuser. Je crois que si une pièce parvient à vous faire sentir comme ça, vous vous devez de l’enregistrer ou de l’écrire. C’est du rock & roll, c’est Dwight Yoakam, c’est profondément country. Que puis-je dire de plus? C’est une excellente chanson et je peux l’affirmer sans gêne, car ce n’est pas moi qui l’ai écrite. » Oughta Know That « J’ai écrit cette pièce et Bart Butler a trouvé le titre. On l’a terminée en deux heures. Elle a du mordant, c’est une chanson qui a de l’attitude. Je n’aurais pas dû sortir, je n’aurais pas dû boire autant, je dois me lever pour travailler demain. Je devrais pourtant le savoir. On a tous vécu ça. » Tequila Little Time « J’adore les margaritas. J’ai créé cette pièce dans le nord de la Californie, où j’ai un petit studio dans la maison de ma mère. Rhett Akins relaxait sur le divan, sans inspiration. Il a sorti : “Tequila little time with you” (librement : “Buvons de la téquila et passons du bon temps ensemble”), et on l’a finie en à peu près 90 minutes. C’est une chanson old school sur le fait de charmer une fille quand elle se sent déprimée, mais subtilement. Il ne s’agit pas non plus d’être sournois en le faisant, juste subtil. » Buy That Man a Beer « C’est Clint Daniels qui a écrit ce morceau. Ça me rappelle beaucoup les gars avec qui j’ai grandi, les amis de mon père, les vétérans, les musiciens qui jouaient au centre-ville, des gars qui travaillaient fort. C’est une chanson pour les gens travaillants. “Tiens, je te paie une bière. Continue ton excellent travail.” Il faut respecter les gens, et pourquoi ne pas le faire en leur payant une bière? » Call Me Country « J’ai écrit “Call Me Country” en hommage à mes héros des années 70. Les chansons country de cette époque ne jouent plus vraiment à la radio. Des musiciens comme Johnny Cash et Merle Haggard, j’ai appris à les aimer en vieillissant. Quand j’étais jeune, j’écoutais surtout Alan Jackson et George Strait, mais quand on commence à explorer le travail des artistes d’une autre génération, on découvre un son différent. Waylon Jennings, c’est Waylon Jennings, tu vois ce que je veux dire? » Just Like Old Times « Au depart, “Just Like Old Times” allait être sur California Sunrise. Je ne voulais pas qu’elle reste dans mon tiroir. Je n’avais pas besoin de la chanter, juste de l’inclure. Elle était prête. C’est une de mes préférées. Quand j’entends ce morceau, j’ai envie de danser avec quelqu’un. J’aime l’histoire qu’elle raconte, on peut vraiment la voir dans notre tête. » Love Her Like She’s Leaving « Ça, c’est le travail de Dean Dillon, Bart Butler et Jessie Jo Dillon. Je discutais avec Dean, car il voulait vraiment participer à l’album, et je lui disais que j’adore les trucs des années 80 de George Strait. On a donc essayé d’explorer cette veine. Il a écrit ce morceau et on l’a produit pour obtenir une sonorité de la fin des années 80 et du début des années 90. J’aime aussi le message, tous les gars sont déjà passés par là. C’est une de mes préférées de l’album. » Starlight « J’ai écrit “Starlight” en 2014. Elle est principalement inspirée par ma grand-mère; c’est elle qui m’a fait aimer la musique quand j’étais petit. Elle est morte quand j’avais 14 ans. J’aurais aimé qu’elle me voie grandir, mais je sais que son esprit est avec moi. Je voulais parler de ce sentiment universel. Je ne voulais pas écrire une chanson sur ma grand-mère, je voulais qu’elle touche tous ceux qui ont perdu un être cher et qui ressentent ce genre de présence qui donne des frissons. Mon ami est mort l’an dernier. C’est le gars qui a toujours été convaincu que je réussirais. Je n’ai pas pu assister à ses funérailles parce que j’étais en tournée, alors j’ai enregistré une vidéo pour m’adresser à sa famille. Il avait deux filles et j’ai voulu leur offrir quelque chose. Je leur ai envoyé “Starlight” et une vidéo célébrant sa vie. Tout le monde a réagi à ma chanson et tout le monde pleurait; c’est là que j’ai compris son pouvoir. C’est pour ça que j’ai voulu terminer l’album sur cette note de commémoration. »

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