« Miss Independent » n’est pas seulement l’une des cent chansons de Kelly Clarkson à avoir été numéro un au Billboard ou l’un des titres de simples qui se sont vendus à 45 millions d’exemplaires : c’est la définition de la manière dont la chanteuse mène sa carrière. Elle aurait pu n’être que la gagnante d’un grand concours télévisé puis tomber dans l’oubli, mais elle a réussi à se réinventer, en se libérant à chaque fois des carcans dans lesquels on voulait l’enfermer. Née à Fort Worth au Texas en 1982, la jeune Kelly se fait vite remarquer à l’école secondaire, où elle prend part à la chorale. Confiante en son talent, elle décline des contrats locaux pour viser plus haut. Et elle relève le défi, interprétant deux de ses propres compositions pour remporter la première finale d’American Idol en 2002. À partir de ce moment, si elle se montre capable de produire des ballades pop tellement populaires qu’on les entonne comme des hymnes, elle s’assure également de laisser une place au soul (son amour pour Aretha Franklin est notable), et n’a pas peur de s’aventurer du côté du country et du folk. Lorsque son équipe de gestion ne lui donne pas assez de liberté de création, elle n’hésite pas à la renvoyer, même si dans la foulée elle doit annuler une tournée entière. Reconnue comme une grande voix de la pop, cette soprano démontre une maîtrise et un instinct des plus sûrs. Elle possède un registre impressionnant, qui peut toucher les plus hautes notes toujours avec la même confiance.