Comme le Velvet Underground, Sonic Youth ou The Jesus and Mary Chain avant eux, les irlandais de My Bloody Valentine redéfinissent le rôle du bruit dans le contexte de l'écriture pop. Emmenée par Kevin Shields, la formation entame dès 1985 une série de maxis menant à la publication en 1988 de Isn't Anything, premier album mêlant mélodies éthérées façon Cocteau Twins et mur de distorsion scintillante au service d'une recette achevant de poser les bases du mouvement shoegaze. En 1991, le groupe enfonce le clou avec Loveless, fruit du génie perfectionniste de Shields en studio et mètre-étalon du genre exerçant une influence intacte sur la scène alternative plusieurs décennies après sa parution tandis que le groupe disparaît des bacs jusqu'à 2012 et la compilation EP's 1988-1991, suivie par son troisième album studio, MBV.