Bang - EP

Bang - EP

« C’était un peu comme avoir des correspondants », déclare Rita Ora à Apple Music. « Moi, j’étais à Londres, Imanbek au Kazakhstan, Gunna à Los Angeles, KHEA en Argentine et David Guetta, franchement qui sait jamais vraiment où il est ? C’était un projet très international, qui franchissait les barrières géographiques et linguistiques, mais qui restait malgré tout tendre et intimiste. » Enregistré en pleine pandémie de la covid-19, Bang fait peut-être déjà figure de point d’orgue dans la carrière de Rita Ora. Après avoir exploré les confins de la pop à bord d’un cargo de hits, la voici qui largue les amarres. Tout commence par la pause forcée du confinement. « J’ai réécouté des albums que j’avais pas entendus depuis des lustres », confie-t-elle. Et ça m’a rappelé toutes ces relations emblématiques entre des artistes et leurs producteurs — Aaliyah et Timbaland, Justin Timberlake et Pharrell, Amy Winehouse et Mark Ronson. On sentait que tous ces artistes vivaient ensemble, et qu’ils vivaient leur musique. C’est ce que je voulais. » En chinant un peu, Ora est tombée sur le remix viral de SAINt JHN et son single « Roses », par le producteur kazakh Imanbek, nommé aux GRAMMY®. Après ça, tout s’est enchaîné : on a échangé des messages, booké des interprètes, acheté des micros pour le home studio (« Je suis très fière d’être devenue une telle geek »), et de nouveaux horizons se sont ouverts à nous. « Il fallait que je dépasse les attentes du public », se souvient-elle. « Il y a Rita Ora, la pop star. Et moi je voulais être Rita Ora, l’artiste. » Le résultat, une collaboration illuminée par un casting international, qui voit les lignes de basse house titanesques d’Imanbek ne faire qu’un avec les refrains joyeux de Rita, pour une ambiance de soirée glorieuse. « J’ai jamais fait fusionner autant de styles », constate-t-elle. « Ce EP a réveillé quelque chose en moi. » Laissez Ora vous guider à travers les quatre titres de Bang . Big (feat. Gunna) (Rita Ora, David Guetta & Imanbek) « J’ai envoyé un message à David pour lui demander son avis sur un détail de l’EP, et il m’a répondu, assez simplement : “J’ai entendu parler de cet album et je veux y participer.” Je ne savais pas du tout que ça se savait, mais David a des oreilles partout. Alors il m’a envoyé une idée de départ, très brute ; avec Imanbek, on a tous les deux adoré et on a juste modifié quelques trucs ; j’ai enregistré les voix et je l’ai renvoyée à David, avant de me dire qu’il fallait un rappeur, alors j’ai contacté Gunna. Ce morceau a vraiment donné vie au projet. J’ai fait beaucoup de collaborations, et s’il y a une chose que j’ai apprise, c’est que quand tu as une bonne intuition, alors il faut y aller. Et là, c’était une super intuition. » Bang Bang « J’étais vraiment partagée sur l’idée d’utiliser ce sample [“Axel F”, par Harold Faltermeyer tiré du film Le Flic de Beverly Hills]. Je n'étais pas sûre de pouvoir reprendre un truc aussi culte, qui a marqué la jeunesse d’autant de gens. Mais j’ai pas pu résister — je trouvais ça génial, et super fun. Ça me rappelle l’enfance. Comme je naviguais seule dans le processus d’enregistrement, j’ai dû faire confiance à mon instinct. Il y a une mélodie et une progression d’accord qui font que le morceau ne se résume pas du tout à ce sample-là. Vous allez l’entendre, le connaître et ça va faire du bien. » Mood (feat. KHEA) « Ça c’est mon délire. C’est la chanson la plus swag de l’album. Au fond, je me suis toujours sentie comme une rappeuse qui s’ignore, et quand j’ai enregistré ces titres, j’ai dû sortir de mes retranchements pour chanter d’une manière très différente de ce que je fais d’habitude. Mes racines, c’est la soul et j’ai une passion pour ces femmes hors du commun, comme Janis Joplin, Cher, Debbie Harry ou Madonna. Elles m’inspirent parce que j’ai vraiment dû me battre pour en arriver là. Je me rends compte que je suis pas toujours obligée de chanter fort, de montrer tout ce que je sais faire vocalement — parfois, c’est juste une question de vibe. » The One « Un des trucs que j’adore avec les prods d’Imanbek, c’est qu’il a vraiment un son super original. Personne n’a le même. C’est sur ce genre de titre qu’on reconnaît le mieux sa patte personnelle. Il y a ces “trompettes puissantes”. C’est moi qui les appelle comme ça, mais lui, il me disait tout le temps : “Rita, c’est pas un cuivre.” Je m’excusais et on passait à autre chose. Au début, c’était censé être le moment triste de l’EP, mais il a ajouté un gros rythme dance, très club, et il m’a dit : “Pas de tristesse. On va frapper un grand coup.” »

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