Ryland James

Ryland James

Même s’il n’a que 21 ans et qu’il est originaire de la petite ville de Deseronto en Ontario (1774 habitants), Ryland James est d’ores et déjà un vétéran de la jet-set. Depuis le début de sa carrière en 2016, James accumule les milles aériens en participant à des séances de création à L.A., Toronto, Londres et Stockholm. Il ne manquait donc pas de matériel lorsque le temps est venu d’assembler son premier album ‒ selon son propre décompte, il a travaillé sur une centaine de chansons au cours des quatre dernières années. Et, comme il l’explique à Apple Music, le processus de sélection a été assez facile. « Je voulais une bonne variété de chansons, mais en fin de compte, c’est très intuitif; tu les écoutes et tu te demandes lesquelles t’accrochent d’entrée de jeu. J’ai fait une liste de mes pièces préférées et j’ai simplement choisi les six meilleures. » Élevé au son des disques gospel de sa grand-mère, il place sa voix prodigieusement soul bien au centre de chacune de ces chansons, dont la plupart n’ont pas besoin d’introduction et nous propulsent en plein cœur de l’action dès le premier couplet. De toute évidence, la genèse cosmopolite de ces pièces nous offre une diversité de paysages sonores où s’inscrit cette voix : ballades au piano, rythmes R&B électroniques, atmosphères indie et rock’n’roll énergique. Malgré toute cette diversité, la préoccupation de James pour l’amour et la trahison sont tels que le projet ressemble à un album concept. « Ces chansons sont le reflet d’une période où je cherchais à trouver un sens à ma vie et aux relations qui la peuplaient », dit-il. « Aucun doute que ce thème est présent d’un bout à l’autre de l’album. » Ryland James nous propose une explication pièce par pièce de la création de son EP. Water « J’ai écrit ça lors de mon premier voyage à Los Angeles. J’étais dans la cour chez Jon Levine qui a réalisé la grande majorité de l’EP, et Lauren Christy, avec qui j’ai une connexion très profonde. J’ai grandi à Deseronto, en banlieue de Napanee, où Avril [Lavigne] a grandi, et Lauren a écrit la majeure partie de son premier album ‒ cette connexion est importante pour ma petite ville et c’était vraiment merveilleux de pouvoir écrire avec Lauren. On était assis au piano de Jon, il jouait les accords de “Water” et Lauren avait déjà une idée de mélodie; j’ai tout de suite su qu’on tenait un filon. Elle a vu le jour de manière très naturelle. » In My Head « Celle-là, je l’ai écrite à Stockholm. Le démo original s’articulait autour du piano, avec quelques éléments électroniques en arrière-plan. Je l’ai apporté à L.A. pour que Jon puisse s’amuser avec ça. C’est un réalisateur de génie ‒ il a un talent pour créer des trucs qui fonctionnent à merveille, mais d’une façon totalement inattendue. Cette chanson devient de plus en plus imposante, puis elle retombe dans le refrain très axé sur la voix, avec une guitare acoustique. J’adore les éléments de production un peu bizarres et inattendus comme ça. » Better Off « De toutes les chansons de cet EP, “Better Off” est celle qui a le plus de sens pour moi et qui me ressemble le plus. C’est aussi celle qui véhicule le message le plus important. Je l’ai écrite avec James Bryan et Liz Rodrigues, et je me souviens qu’en me rendant à cette séance de travail, j’étais vraiment déprimé et j’avais envie d’un texte qui raconte que malgré toutes les déceptions et les luttes que l’on vit, il faut parfois s’arrêter, prendre du temps pour soi et s’aimer sincèrement. Je crois que tout le monde a un jour ou l’autre cette impression de ne pas être à la hauteur. Cette chanson vous dit que vous l’êtes, à la hauteur, et que quand vous vous aimerez réellement, vous serez capables d’aimer les autres. Quand on l’a enregistrée à Toronto, Jon l’a fait passer de ce truc à la guitare acoustique à une grosse production moderne en y ajoutant des éléments électroniques qui sonnent comme un 808. Il a créé un amalgame de sons rétro et d’éléments modernes. On y entend très bien l’influence soul et gospel de ma jeunesse ‒ ma grand-maman jouait toujours du piano et elle écoutait ce genre de musique, alors chanter une chanson comme celle-là me vient très naturellement. » Day Too Late « En voici une autre que j’ai écrite à Stockholm. On avait envie de créer une sorte d’hymne avec un refrain vraiment inspirant. Je me souviens qu’on discutait de différents concepts qu’on mettait en relation avec ce qui se passe dans le monde, à quel point il y a plein de choses au bord du désastre et que si on n’agit pas maintenant, il sera une journée trop tard. Quand on se sent découragé et qu’on a l’impression qu’on n’y arrivera pas, il faut se botter le derrière et foncer. Je l’ai présentée à Jon et, une fois de plus, il y a apporté sa touche magique ‒ je ne sais pas pourquoi, mais quand je l’entends, je me vois tout le temps sur un grand bateau en bois. J’adore le piano très brut et très soul. Quand je dressais la liste des chansons que j’aimais le plus, celle-ci était en première position même avant qu’on y ajoute toute la production. C’est, dans sa version la plus brute, absolument ma préférée. » Shoulder to Cry On « Celle-là me rappelle presque les Rolling Stones. Je ne l’ai pas écrite ‒ j’étais à Londres et un de mes producteurs m’a fait écouter ce démo. Je l’ai pris avec moi, mais j’ai douté pendant un certain temps. Je n’étais pas sûr d’aimer ce son. Maintenant, je pense que ç’a été un élément déclencheur qui m’a ouvert l’esprit par rapport au son rock très britannique. Depuis ce jour, je suis totalement tombé amoureux du vieux rock des années 60 et 70, comme les Rolling Stones, Queen et Electric Light Orchestra. J’explore tout ça depuis quelques temps. » This Moment « Ça, c’est la seule autre que je n’ai pas écrite. Je travaillais avec [le producteur] Andrew Dawson à L.A., il a fouillé dans sa bibliothèque de chansons et m’a fait écouter “This Moment”. J’espérais vraiment que personne n’avait pris cette chanson, je la voulais à tout prix. Le lendemain, je l’ai enregistrée ‒ je l’ai apprise presque en la chantant, et la version finale que vous entendez sur l’EP a été enregistrée cette journée-là. J’aime la beauté de son côté conversationnel. Elle a quelque chose de très, très différent, un moment croqué sur le vif. Je me sens incroyablement connecté à tout le monde quand je la chante sur scène ‒ elle crée vraiment un puissant faisceau de connexion. Je trouvais que c’était une excellente chanson pour conclure l’EP, comme si on flottait doucement vers un crescendo. »

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